« The design requirements for this large yacht called for a vessel which possessed exceptionally good looks, could maintain high cruising speeds under sail and be capable of steering herself for long periods.
Four large sleeping cabins were required.
The final design concept is very much dominated by the fact that the yacht, large though she is, should be able to explore shallow harbours and even take the ground upright …
The yacht is equipped on deck such that she is very easily handled by a small crew. She has proved to be very fast and stiff under sail. Under power, the twin engine installation makes handling easy.”
Gilles Vaton
Récompenses : Design Awards 1993 pour le maxi sloop de 36 m Arrayan II et double Superyacht Society Award 2007 pour le Zurbagan de 90 pieds.
Caractéristiques
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- Superyacht Name : Sailing Yacht ARRAYAN I.
- Length Overall : 27.20 m / 69.7 feet.
- Waterline Length : 21.20 m (95.14 ft).
- Width : 7.13 m.
- Draught & Board Up : 1.4 m / Board Down : 4.2 m.
- Naval Architecture : Gilles Vaton.
- Interior Designers : Gilles Vaton.
- Displacement : 45 MT.
- Construction : aluminium hull / teak decks.
- Sail Area :3,133 sq.ft – 291 sq. mètres.
- Mast height : 30.50 mètres above deck level.
- Yacht Beam : 7.7m/25.2ft.
- Tirant d’eau : 1,40 m dérive relevée et 4,20 m dérive basse.
- Déplacement :451. Lest : 17t.
- Pont est latté de teck d’épaisseur 18 mm.
Gréement : sloop – Mât à 3 paires de barres de flèche. Hauteur du mât au-dessus dupont : 30,50m.
Plan de voilure
- Grand’voile lattée: 160 m2.
- Solent (gréé sur enrouleur) : 120 m2.
- Trinquette : 80 m2.
- Tourmentin : 46 m2.
- Spinnaker medium : 480 m2.
- Spinnaker asymétrique : 330 m2.
- Accastillage : 13 winches lewmar surpuissants.
- 2 centrales hydrauliques ayant, en tout,10 fonctions :l’une des deux est une centrale Navtec à 6 fonctions.
Les secret du superbe Arrayan
Un article de Paul-Gerard Passol & Bateaux Magazine
Arrayan I, Maxi-boat par sa taille, ses lignes , son allure et ses performances, et, pourtant, yacht d’un confort total ! « Arrayan conçu par Gilles Vaton , est un de ces voiliers qui révolutionnent actuellement le monde de la croisière et du charter. Il y a des attitudes qui ne trompent pas. Celle des personnes qui louent Arrayan est révélatrice.
« En charter, me dit Mikaël Santander, skipper de ce sloop magnifique, nos clients préfèrent rester à bord. Lorsque je leur propose choque jour un choix d’itinéraires, leur préférence va plutôt à la navigation et aux mouillages forains, qu’aux escales dans les ports ou les marinas ». Bref on se trouve bien à bord d’Arrayan. Exceptionnellement bien.
Je puis moi-même en témoigner car j’ai eu la chance de naviguer trois jours durant sur ce bateau très différent des autres. Lancé l’an dernier, Arrayan est le premier représentant d’une des nouvelles espèces de voiliers dont la conception bouscule les habitudes du monde de la croisière et du charter.
Ce bateau est né de la rencontre d’Henry Yreux et de l’architecte Gilles Vaton. Yachtman breton bien connu, Henry Yreux a naguère possédé, et cela pendant 18 ans, Margilic I.
Feuilletez les albums de Beken des années 50 et vous ne pourrez pas ne pas remarquez cet élégant sloop en bois vernis de 15 m de long, conçu et construit par Costantini, qui était alors l’un des meilleurs voiliers français participant aux épreuves du championnat du Royal Ocean Racing Club, en particulier Cowes-Dinard.
Son bateau suivant, qu’il garda une quinzaine d’années, fut Saudade, yawl de 17 m, dessiné par C.R. Holman et construit en teck par le chantier anglais Berthon. Pour Henry Yreux, l’esthétique a toujours été l’une des qualités primordiales d’un bateau. De même que Margilic, Saudade était superbe. Quant à Arrayan, son troisième voilier, sa beauté laisse coi. Les signes d’admiration que les équipages des autres bateaux vous adressent en mer et la foule qui s’assemble lorsque ce grand oiseau rentre au port, ne laissent planer aucun doute à cet égard. Proche parent, disons plutôt grand frère, car il mesure, lui, près de 30 m de long, du célèbre Charles Heidsieck III- 2e à l’avant-dernière Course autour du monde, cet autre plan Vaton se distingua à la Nioulargue 1986 sous le nom de Xeryus -, Arrayan a l’allure, la voilure, les élancements et le pont presque flush-deck, d’un maxi-boat de course. Les performances aussi.
C’est un « canot », comme disent les marins bretons, qui, par temps moyen, taille allègrement sa route à plus de 10 noeuds au près serré – il est donc plus rapide que les 12 m J.l. qui disputent en ce moment l’America’s Cup – et qui, par vent frais, s’envole au portant – tout en demeurant facile à diriger – à plus de 15 noeuds, et s’autorise des pointes proches de 20 noeuds…
N’en déduisez pas pour autant qu’ Arrayan exige comme les maxi-boats de compétition 25 équipiers, qu’il s’agit d’une spartiale machine de course, au pont fonctionnel pour la régate mais périlleux pour la croisière car semé d’embûches : winches, « moulins à cafés », poulies, chariots, rails, palans, espars, et d’une profusion de manoeuvres courantes (c’est-à-dire, en langage terrien : des câbles et des cordages) qu’il faut à tout moment éviter sous peine de se tordre le pied ou de se faire assommer.
Arrayan est certes un voilier très rapide, mais son pont d’une largeur incroyable (7,13 m de bau maximal) complètement dégagé est exceptionnellement confortable en navigation comme à l’arrêt. La disposition de l’accastillage, sa simplification accrue par l’emploi de l’hydraulique et la circulation des manoeuvres (certaines d’entre elles passent en grande partie sous le pont) ont été étudiés à la fois pour que le bateau puisse être mené par un équipage réduit et aussi de façon à préserver d’immenses aires dépourvues d’obstacles où il fait bon goûter les plaisirs du farniente ou prendre le soleil. Quand au cockpit, entourant une table fixe en teck, autour de laquelle nous avons fait l’expérience de nous tenir à plus de 20, c’est un véritable salon de pont.
L’intérieur d’Arrayan I n’a rien à envier à ceux des bateaux de croisière les plus raffinés. Le décorateur Maxime Longo a accompli en collaboration avec Gilles Vaton et le constructeur Christian Tréhard, un travail remarquable. Je tiens à décerner une mention spéciale à l’immense et très lumineuse « pièce à vivre » qui vous accueille au pied de la descente. Dans une harmonie de bois chauds et de tissus choisis avec raffinement et simplicité, cette
« pièce à vivre » est une réussite exceptionnelle. Elle associe dans un même volume non cloisonné un très agréable salon et salle à manger ainsi que la cuisine et le poste de navigation, tous deux parfaitement équipés. Mais on ne vit pas que dans la «pièce à vivre » à bord. En fait on y vit toujours bien, où l’on veut et sans se géner.
Connaissez-vous beaucoup de bateaux qui offrent comme celui-ci une surface habitable totale – pont et emménagements – de 250 m2 ? Même loué par 8 personnes (c’est le maximum de passagers admis) servies par les 5 membres d’équipage, c’est un bateau où personne ne se gêne.
Autre originalité et atout exceptionnel d’ Arrayan, c’est un dériveur intégral. Sa stabilité est garantie, que la dérive soit haute ou basse, par la largeur du bateau et par les 16 tonnes de plomb en lingots qui sont incluses dans le double fond étanche de la coque, la dérive, qui ne pèse qu’une tonne, sert uniquement à améliorer les performances véliques au près.
Une fois la dérive relevée Arrayan ne cale plus que 1,40 m et peut se permettre, ce qui semble ahurissant pour un yacht de cette taille, de mouiller dans le fond des criques, aux endroits les mieux abrités du vent et de la houle.
Vous pouvez aller à terre en ayant pied ou bien emprunter l’annexe qui se range ingénieusement à l’intérieur du tableau arrière. Arrayan possède bien sûr tous les équipements de plongée, planche à voile, etc., qui agrémentent avec bonheur la vie au mouillage.
Une des conséquences notables des formes de carène et du centrage des poids est de rendre ce voilier peu gîtard et exceptionnellement souple et doux même par mer agitée. Je l’ai constaté moi-même : Arrayan ne cogne jamais, il se barre entre deux doigts et il est infiniment plus confortable à la mer qu’un bateau de même taille à quille fixe.
Un dernier mot sur ce beau bateau qui croise ou peut croiser, à la demande, dans toutes les mers du globe : savez-vous ce que signifie « Arrayan » ? C’est le nom d’un arbre qui pousse en Patagonie à l’extrémité de la Cordillière des Andes. Son écorce a la couleur et la texture du daim. L’arrayan est le bois sacré des indiens Mapuches. Quel joli symbole !
Un article de Paul-Gerard Passol